Petrosedum

montanum x ochroleucum (verlotii form)

par Éric Barbier

 

Quand j'ai fait ma rocaille en 2007, après avoir installé quelques "grands sujets", j'ai planté tous les orpins locaux, notamment Petrosedum sediforme et P. ochroleucum (verlotii form), ainsi que deux plantes collectées : P. montanum (Notre Dame de la Salette, Alpes françaises - alt.1750 m) et P. rupestre ssp. rupestre (Château de Beynac, Périgord - alt. 140m).

Au fil des ans, le sol a fini par se couvrir des semis spontanés des plus vigoureuses de ces plantes et des Petrosedum se sont disséminés un peu partout.

 

 

ma rocaille

Semis spontanés de Petrosedum sediforme

Il y a deux ans, j'ai repéré quelques plantes qui me semblaient avoir des caractéristiques différentes des espèces initialement plantées. Vérifications faites, j'ai compris que j'étais en présence de deux hybrides de Petrosedum :    P. montanum x P. ochroleucum (verlotii form)   et   P. x luteolum   Ces deux hybrides spontanés ont pu apparaître grâce à des périodes de floraison chevauchantes : le premier à fleurir est ochroleucum, puis vient montanum, rupestre et enfin sediforme. Il est à noter que lorsque ce dernier fleurit, le premier est complètement fané. Cela explique que l'hybride ochroleucum x sediforme n'apparaisse pas, ni dans ma rocaille ni dans la nature autour de chez moi, bien que ces plantes poussent la plupart du temps mélangées. D'autres espèces ont sans doute pu s'hybrider dans ma rocaille, mais la ressemblance des plantes fait que l'hybride n'est pas évident au premier regard (rupestre x montanum par exemple serait très ressemblant à rupestre).   Lors des prochaines floraison, je devrai donc observer plus en détails les différents semis spontanés pour pouvoir éventuellement les localiser.  
Petrosedum montanum x P. ochroleucum  
J'ai trouvé cet hybride entre deux touffes des espèces parentes, ce qui m'a permis de comparer facilement les trois plantes.   Autour de chez moi, aucune plante n'a ces caractéristiques : Il a l'allure générale de P. ochroleucum, et végétativement, il n'y a pas de différences significatives entre les trois plantes.   Les fleurs de l'hybride sont plus foncées que tous les clones de P. ochroleucum qui poussent dans ma région (et dans ma rocaille). De P. montanum, il a les fleurs épanouies avec des pétales étalés et non érigés comme chez P. ochroleucum.   Comme chez chacun des parents, les sépales sont allongés et fortement glandulaires-pubescents (voir "Characteristics of Genus Petrosedum" de Ray Stephenson). Ce caractère semble même accentué chez l'hybride.   L'inflorescence en bouton n'est jamais réfléchie, ce qui permet de supposer qu'il ne s'agit pas d'un hybride de P. rupestre ssp. rupestre.

Sur cette photo, P. ochroleucum a les fleurs les plus pâles ; les autres, plus foncées, sont celles de l'hybride.

Un pied isolé de l'hybride.

Tiges stériles : de gauche à droite : ochroleucum, hybride, montanum.

Inflorescences : de gauche à droite : ochroleucum, hybride, montanum.

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