xPachyveria

Albomucronata

Urbiphytum Albo mucronatum Gossot. Urbiphyte mucroné à blanc (Urbinia Purpusii x Pachyphytum uniflorum) = (Echeveria purpusorum x Pachyphytum hookeri) 
Obtention : Corbeil 1933.

Plante formant seulement rosette dans sa partie supérieure. Tige apparemment apparente, moins élevée que celle du Pachyphytum uniflorum.

Feuilles peu nombreuses, assez petites, glabres, très épaisses, fusiformes, allongées, un peu rétrécie à la base, d’abord arquées puis droites sur la face inférieure, toujours convexe, atténuées et fortement mucronées et blanchâtres au sommet, non sensiblement carénées, à point d’insertion large et épais, de couleur vert bleuâtre, un peu rougeâtre en dessous et près du mucron. Pruine à peu près nulle.

Hampes florales uniques ou peu nombreuses, naissant vers la partie supérieure de la plante, dressées ou obliques ou même couchées, sinueuses, simples, munies de quelques petites feuilles éparses de 15 à 25 cm de hauteur, de couleur rose rougeâtre ou violacée, à peine recouvertes d’une pruine blanche.

Floraison : mai-juin. Fleurs très peu nombreuses, distantes les unes des autres au sommet de la hampe florale, portées sur des pédoncules de 10 à 25 mm de longueur. Calice à 5 sépales, peu épais, triangulaire allongés, très inégaux, arrondis au sommet, appliqués, de 2 à 9 mm de longueur, verts et rougeâtres surtout à la base. Corolle à 5 pétales, peu épais, dressés, non ou à peine écartés, étroits, très imbriqués, à peine carénés, incurvés au sommet, de 12 à 15 mm de longueur, rougeâtre orangé extérieurement, tirant sur le jaune à l’intérieur. Etamines stériles à filets souvent soudés aux pétales. 5 carpelles peu développés, jaunâtres ainsi que les styles.

Plante stérile.

On se supposerait jamais en voyant cette hybride bigénérique que le Urbinia Purpusii a servi au croisement. On ne trouve en effet chez lui aucune trace de cette espèce pourtant si caractéristiques sauf peut-être la présence de quelques petites feuilles le long de la hampe florale et pourtant c’est elle qui a été choisi comme parent femelle ou porte graines et qui, après fécondation par la Pachyphytum uniflorum, a fourni la bonne semence. (1)

Ce résultat est fort curieux et surprenant. Je me demande ce que révèlerait l’étude cytologique de la plante obtenue. Peut-être jugerait-elle de mettre en évidence la parthénogénèse de l’élément mâle. Pour une raison inconnue, le noyau de la cellule sexuelle abordé par le tube pollinique serait devenu inerte par suite d’une altération quelconque et la fécondation aurait été accomplie uniquement sur le mode androgénétique.

Un tel phénomène est-il possible ? Oui, disent certains expérimentateurs. Est-il en faveur de la théorie chromosomique de l’hérédité ? Oui, répondent encore ses partisans.

Mais on n’édifie pas un système avec des affirmations , même appuyées sur un certain nombre d’observations et de succès. Les erreurs d’interprétations ont été nombreuses dans la passé des recherches biologiques, y compris celles de la génétique et de la cytologie. Ce qui ne peut se démentir, c’est la réalisation d’un fait tangible, comme celui dont je viens de rendre compte.

Certes, il est permis de chercher à établir la causalité de faits semblables mais avec beaucoup de précautions.

(1) L’hybride n’est cependant pas complètement identique à Pachyphytum uniflorum.

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