Tacitus

TACITUS BELLUS or GRAPTOPETALUM BELLUM ?   (engl./ fr.)

 

Tacitus bellus was found by Alfred Lau in 1972 and described by Moran & Meyrán in 1974 in Cact. y Suc. Mexicana 19:77.

 

The authors explain why they place the plant in a separate genus as follows : “[It] seems close to Thompsonella but closest to Graptopetalum ….  The genus Graptopetalum, though rather diverse in vegetative structure, is fairly uniform in certain floral features, which taken together are quite distinctive : the sepals are erect or ascending; the corolla segments gradually curve outward, they taper throughout their length or at least are not widened upward, and they are variously dotted and usually cross-banded with dark red; the orifice of the corolla tube is open; the stamens become reflexed in late anthesis; and the styles are short, rarely longer than 1 mm. The new species differs in all these respects : the sepals are reflexed; the corolla segments spread abruptly from the top of the corolla tube, they are twice or thrice as wide above as at the base, and they are not dotted or banded; the corolla tube is closed by enations at the base of the of the segments; the stamens remain ascending …..”

 

5 years later D. R. Hunt transferred Tacitus bellus to Graptopetalum bellum (Curtis Botanical Magazin 1979, 182 (4): 130). He wrote : “The flowers of G. bellum are exceptionally large, brightly coloured and odourless, and presumably adapted to a different pollinator, as Dr Reid Moran remarked when he proposed a new genus, Tacitus, to accommodate the plant. The name-giving feature of the close-mouthed corolla-tube (Latin, tacitus: silent!) is certainly unique in the genus. Nevertheless, vegetatively and in the inflorescence structure this species so strongly recalls G. filiferum (S. Watson) Whitehead, also from Chihuahua, and other members of the genus, as to leave little doubt that it is congeneric. Apart from those mentioned, the floral differences cited by Moran seem, in part, illusory: the calyx segments, though spreading to reflexed at anthesis, return to the erect position in fruit, just as in Graptopetalum; the stamens …. are recurved in late anthesis, not ascending, at least in this clone; and the petal ‘enations’ closing the corolla tube seem little more than swellings at the base of the lobes. It is true that the styles are longer than in other Graptopetalum species, and in this feature G. bellum resembles another allied genus, Thompsonella Rose.”

 

When reviewing the International Handbook of Succulent Plants Prof. Charles Uhl wrote : “Taxonomically, the Crassulaceae are a difficult family, and not all students agree about certain generic and specific concepts and names. … However, among the genera most familiar to me, I think that when they [the authors] include Tacitus in Graptopetalum they hopelessly muddle the already complicated classification of the Mexican species.”

 

Prof. Charles Uhl’s knowledge of Mexican Crassulaceae is unique, the ICN therefore follows his advice to keep this plant in a genus of its own > Tacitus.

MB

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TACITUS BELLUS ou GRAPTOPETALUM BELLUM ?

 

Tacitus bellus fut découvert par Alfred Lau en 1972 et décrit par Moran & Meyrán, en 1974, dans Cact. y Suc. Mexicana 19:77.

 

Les auteurs expliquent pourquoi ils ont placé la plante dans un genre séparé :  “ [Elle] semble proche de Thompsonella mais plus proche de Graptopetalum [...] Bien que le genre Graptopetalum soit plutôt variable dans sa structure végétative, il est nettement uniforme dans certaines caractéristiques florales qui, prises dans leur ensemble, sont bien distinctives : les sépales sont droits ou ascendants ; les segments de la corolle se courbent graduellement vers l'extérieur, ils s'effilent en longueur ou tout au moins ne s'élargissent pas dans la partie du haut, et ils sont plus ou moins tachetés ou rayés de rouge sombre ; l'ouverture du tube de la corolle est ouverte ; les étamines finissent par se recourber en fin de floraison ; enfin, les styles sont courts, dépassant rarement 1 mm. La nouvelle espèce diffère sur tous ces points : les sépales sont recourbés ; les segments de la corolle s'écartent brutalement de la partie supérieure du tube de la corolle, ils sont deux ou trois fois plus larges en haut qu'à la base, et ne sont pas tachetés ou rayés ; le tube de la corolle est fermé à la base par des renflements ; les étamines restent droites... ”

 

Cinq ans plus tard, D. R. Hunt plaça Tacitus bellus dans Graptopetalum bellum (Curtis Botanical Magazin 1979, 182 (4): 130). Il écrit : “ Les fleurs de G. bellum sont exceptionellement grandes, vivement colorées et inodores, et probablement adaptées à divers pollinisateurs, chose que remarqua Reid Moran quand il proposa le nouveau genre Tacitus pour cette plante. Le nom fait allusion au tube de la corolle fermé comme une bouche (le latin tacitus signifiant : silencieux), ce qui est certainement unique dans le genre. Néanmoins, végétativement, ainsi que par la structure de l'inflorescence, cette espèce rappelle fortement G. filiferum (S. Watson) Whitehead, aussi originaire du Chihuahua, et il y a peu de doutes qu'elle ne soit liée aux autres membres du genre. Les différences florales citées par Moran, à part celles mentionnées, semblent illusoires : les segments du calice, bien qu'écartés à recourbés en fin de la floraison, reviennent en position érigée au moment de la fructification, comme chez Graptopetalum ; les étamines [...] sont recourbées à la fin de la floraison, non droites, tout au moins chez ce clone ; et les renflements du pétale fermant le tube corollaire [...] semblent un peu plus que gonflés à la base des lobes. Il est vrai que les styles sont plus longs que chez d'autres espèces de Graptopetalum et, par ses caractéristiques, G. bellum ressemble aux autres membres du genre Thompsonella Rose.”

 

En révisant l'International Handbook of Succulent Plants, le Prof. Charles Uhl écrivit : “Taxonomiquement, la famille des Crassulaceae est difficile, et plusieurs spécialistes ne sont pas d'accord avec certains noms de genres et d'espèces. [...] Cependant, parmi ces genres qui me sont très familiers, je pense que lorsqu'ils [les auteurs] inclurent Tacitus dans Graptopetalum, ils embrouillèrent désespérément une classification des espèces mexicaines déjà compliquée. ”

 

Les connaissances du Prof. Charles Uhl, en matière de crassulacées mexicaines, sont uniques ; par conséquent, l'ICN suit son avis et conserve cette plante dans un genre propre : Tacitus.

MB

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