Echeveria

Echeveria atropurpurea

Synonyms :

Echeveria sanguinea Hort.
Cotyledon atropurpurea  Baker (1870)

 

Series Racemosae

 

Type : Pas désigné. 

 

Lectotype : Saunders, Refugium Botanicum, pl. 198, 1870

 

Origine inconnue.

 

 

Description par Baker comme Cotyledon atropurpurea dans Saunders Refug. Bot., vol. 3, pl. 198, 1870 :

 

Tige glabre, atteignant une hauteur de 10 à 15 cm et une épaisseur de 2,5 cm.

 

Feuilles une vingtaine, environ, formant une dense rosette, ovales, spatulées, les plus longues de 10 à 12 cm de long, 5 cm de large et 1,8 cm d'épaisseur, pointues, avec une base épaisse chez ce genre, de texture modérément épaisse, la face supérieure particulièrement pourpre avec une pruine glauque.

 

[Inflorescence] tige érigée d'une trentaine de cm sans le racème, avec des feuilles [bractées] rapprochées, très réduites. Racème de 20-25 fleurs, long de 12 à 15 cm au maximum, moins de 5 cm de large. Bractées [bractéoles] linéaires, les plus basses mesurant 2,5 cm de long.

 

[FleursPédicelles 6 à 12 mm de long, écartés horizontalement, ceux du bas légèrement penchés. Sépales presque égaux, visibles, linéaires-lancéolés, longs de 4 mm. Corolle rouge vif, profonde de 15 mm, nettement pentagonale, aux séparations aiguës, la rangée extérieure d'étamines étant insérée à mi-chemin.

 

Plus proche d'E. canaliculata, mais les feuilles sont plus larges et étroitement spatulées dans la partie inférieure, la couleur est caractéristique, mais le calice et la corolle sont bien plus petits.

 

Quatre ans plus tard, Ed. Morren en fit une publication sous le nom Echeveria atropurpurea (La Belgique Horticole 1874, p. 156), la décrivant comme une " superbe plante, [...] corolle blanche à la base et rouge en haut " - comme le montre la planche publiée avec la description par Baker.

 

Note :

1. L'E. atropurpurea de Baker, sans localité précise, n'a pas forcément été une espèce importée du Mexique ; et vu qu'elle a été fournie par le producteur De Smet, un des plus célèbres hybridateurs de son temps, il se pourrait bien que la plante fût un hybride. En tout cas la plante n'existe plus en Europe, et il est probable qu'elle a disparu même avant la fin du 19ième siècle.

Le nom "atropurpurea" cependant n'a pas du tout disparu, au contraire, chaque Echeveria aux feuilles pourpres est susceptible de porter ce nom.

 

2. E. Walther indique qu'E. atropurpurea avait aussi été cultivée dans les États Unis et il fait preuve de ce fait par la publication d'une planche montrant une plante de Rose. Mais cette plante ne correspond pas du tout à la description de Baker, ce qui suggère qu'E. atropurpurea n'a jamais quitté l'Europe. (E. Walther, ECHEVERIA, planche 10, p. 232).

 

3. Dans un article publié en 2010 : "Echeveria atropurpurea (Baker) E. Morren (Crassulaceae), encontrada silvestre despues de 140 años de sus descripción" les auteurs  H. David Jimeno-Sevilla et Amparo Albalat-Botana, prétendent avoir trouvé E. atropurpurea dans la nature – en forêt décidue tropicale, dans le centre du Veracruz et ils la comparent avec E. carnicolor. Évidemment les auteurs ont omis d'étudier soigneusement la description originale et de prendre en considération le lectotype, autrement ils avaient constaté que la plante qu'ils décrivent diffère de la plante de Baker par 

  • une tige plus grande,
  • des feuilles plus longues et plus étroites,
  • une inflorescence plus longue, 
  • une corolle rouge au lieu de blanche et rouge
  • et - plus important - par ses feuilles papillées !

Les feuilles d'E. atropurpurea de Baker ont une pruine glauque, ce qui veut dire qu'elles n'étaient certainement pas couvertes de papilles ! Et Baker la compare avec E. canaliculata, pas avec E. carnicolor.

 

Le nom E. atropurpurea appartient à la plante décrite par Baker. Il n'est pas possible de l'appliquer à une plante qui ne correspond pas à cette description

« back