Sempervivum

GLOBIFERUM  L., 1753

Synonyms :

Diopogon globifer  (L.) Leute (1966) / Jovibarba globifera  (L.) Tjaden ex J.Parnell (1990)

 

Distribution : Central and south-eastern Europe (southwards to northern Albania and extending to the south-western Alps and to north-western and central Russia*), mountain rocks or on dry, sandy or stony ground in lowlands.

 

*La présence en Russie est douteuse. Il s'agit probablement d'observation de plantes naturalisées ; en effet Sempervivum globiferum ssp. globiferum a été souvent cultivée en Europe de l'Est, comme l'a été S. tectorum en Europe sur les toits des habitations.

 

Description (according to 't Hart, Bleij & Zonneveld in IHSP, 2003) :

 

Rosettes ± globose, usually closed, sometimes open, stolons very slender and short.

 

Leaves lanceolate, ovate- or obovate-lanceolate to oblanceolate, acute to acuminate, slightly narrowed at the base, glandular-ciliate marginally, subterete, erect or incurved, sometimes spreading, greenish, often ± tipped with red or reddish-brown.

 

Inflorescences : Flowering branches glandular-pubescent, leaves triangular-ovate, erect to suberect, ± clasping, somewhat longer and wider than in the rosettes, inflorescences flattish dense cymes with 2 - 3 forked, sometimes very shortly branched cincinni.

 

FIowers 6- (to 7-) merous, sepals connate for 2 - 3 mm, lanceolate, acute or acuminate, erect, green, often flushed with red, brown or red-brown, petals lanceolate to suboblong, obtuse to rounded, sometimes acute, strongly carinate, margins and keel ± fimbriate, especially towards the tip, erect, greenish-white to greenish-yellow, 15 - 18 mm, filaments white to greenish, anthers yellow to pale yellow.

 

Cytology : 2n = 38

 

Il s'agit d'une des deux espèces généralement acceptées du groupe des Jovibarba (l'autre étant S. heuffelii). Jovibarba est donné au rang de sous-genre ou de section selon les auteurs. Il n'est généralement plus reconnu au rang de genre. Ce sont des plantes aux fleurs hexamères (ou heptamères) jaunes ou jaunâtres. À partir de ces caractères, les deux espèces se différencient facilement par leur mode de croissance : S. heuffelii  a un mode de croissance « pseudo dichotomique » (G. Dumont), l'apex se divisant pour donner des rosettes filles, tandis que  S. globiferum produit des rejets « classiques » mais à stolons très courts et les rosettes filles sont souvent rapidement caduques.

 

Gérard Dumont : http://stalikez.info/fsm/semp/2z.php

 

« Ce binôme linnéen est un indémêlable "fourre-tout" où ont échoué un jour ou l'autre tous les taxons à fleurs jaunes... Ce sac de noeuds nomenclatural devrait donc être définitivement abandonné, non seulement en vertu du simple bon sens mais aussi en vertu du Code International de Nomenclature Botanique qui stipule que "Un nom de taxon est à rejeter s'il est employé dans des sens différents et devient pour cette raison une source permanente d'erreur. (Art. 69)". »

 

En effet, de nombreux auteurs depuis Linnée ont apporté leur « touche » aux descriptions des différents taxons et sous-taxons de ce groupe, et ainsi on peut lire « Sempervivum hirtum selon Linné » ou « Sempervivum hirtum selon Sibthorp & Smith » etc. selon que ces acceptations englobent ou pas d'autres taxons. On est donc face à une situation plutôt confuse en ce qui concerne les taxons infra-spécifiques !

 

Néanmoins cinq sous-espèces semblent être consensuelles :

 

Sempervivum globiferum ssp. allionii (Jordan & Fourreau) 't Hart & Bleij, 1999

Sempervivum globiferum ssp. arenarium (Koch) 't Hart & Bleij, 1999

Sempervivum globiferum ssp. globiferum

Sempervivum globiferum ssp. hirtum (L.) 't Hart & Bleij, 1999

Sempervivum globiferum ssp. lagarinianum (Gallo) R. Stephenson (2010)

G. Dumont en ajoute deux : ssp. glabrescens (http://stalikez.info/fsm/semp/3c.php) et ssp. tatrense (http://stalikez.info/fsm/semp/3h.php), toutes deux incluses dans la synonymie de ssp. hirtum dans l'IHSP.

Praeger (An account of the Sempervivum Group, 1932) reconnaît ces quatre taxons au rang d'espèce : Sempervivum allionii, S. arenarium, S. soboliferum (considérant S. globiferum comme synonyme) et S. hirtum.

 

Il précise : « I find little in the flowers of hirtum, soboliferum, arenarium and allionii which can be relied on for purposes of diagnosis, and flower is so seldom present, especially in the garden, that it is very rarely available for purposes of comparison. »

On pourra (en première approximation) retenir quelques caractères des rosettes pour différencier les 4 sous-espèces :

  • ssp. allionii : rosettes très fermées en toute saison, rejets plutôt à la base des rosettes, feuilles fortement incurvées.
  • ssp. arenarium : très petites rosettes, rejets plutôt à la base des rosettes, stolons plus longs que chez les autres sous-espèces.
  • ssp.  globiferum : feuilles oblanceolées (plus large à la moitié de la longueur de la feuille ou au dessus), rejets en haut des rosettes, voire quasi à l'apex, stolons très courts voire absents.
  • ssp. hirtum : feuilles plutôt lancéolées ( plus larges dans la partie inférieure), rejets en haut des rosettes, voire quasi à l'apex.

 

Et, bien sûr, l'origine des plantes - si on la connait - est un critère déterminant. (Voir la carte donnée par G. Dumont : http://stalikez.info/fsm/semp/2z.php)

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